Les pathologies de l’oeil

Les pathologies de l’œil sont nombreuses et le moindre doute nécessite une consultation de votre vétérinaire, car les affections de l’œil peuvent être très graves et provoquer des séquelles irréversibles, voire la cécité complète de l’animal.
De plus, les lésions oculaires sont très douloureuses, et, s’il est important de les traiter rapidement pour éviter les séquelles et accélérer la guérison, la lutte contre la douleur est aussi très importante et doit être effectuée rapidement.
Certains produits prescrits par le vétérinaire peuvent soulager le cheval, comme l’atropine qui permet de dilater la pupille et de diminuer la douleur quand elle est liée à une contraction de l’iris.
Avant d’aborder une description rapide des pathologies les plus fréquemment rencontrées, rappelons qu’un œil sain :

Est humide
Brillant
Bien ouvert
Ne coule pas
La pupille réagit vivement aux variations lumineuses.

Appeler le vétérinaire si :
Un œil ou les 2 yeux coulent
Le cheval ne peut plus ouvrir complètement son œil
Il n’arrive plus du tout à ouvrir sa paupière
Son œil est rouge
Il est sensible à la lumière
Il a le regard vitreux.

La conjonctivite :
C’est une inflammation assez fréquente qui est occasionnée par la poussière ou par des particules qui se trouvent dans le foin, dans la litière ou dans d’autres matières et qui peuvent entrer dans l’œil. Les membranes de la paupière rougissent, se gonflent et les yeux larmoient. Dans ce cas, il est important de traiter la paupière à l’aide d’un antibiotique, d’une pommade ophtalmique ou de la rincer à l’eau chaude à l’aide d’un coton. Si l’œil est très irrité, il est préférable d’attacher le cheval le temps que la pommade agisse pour l’empêcher de frotter l’œil contre le membre antérieur et de se blesser. Une conjonctivite peut également apparaître si des lésions cornéennes ou fluxions périodiques se présentent.
Source : www.soncheval.com

02510
Une conjonctivite chez le cheval


Fluxion périodique du cheval infection la plus courante chez l’équidé :
Il s’agit d’uvéites récidivantes ou inflammations de l’uvée (structure interne vasculaire de l’œil). Les origines en sont très variées : infections virales ou bactériennes ; parasitisme ; traumatismes, mais également un certain nombre de causes inconnues (irritante, allergique ?).
Les symptômes sont, en premier lieu, une douleur de l’œil, un larmoiement, la fermeture des paupières, parfois un gonflement des paupières puis un aspect bleuté de la cornée. On constate surtout un myosis (fermeture de la pupille) et une modification de texture et de couleur de l’iris. Les conséquences peuvent être nombreuses et graves : cécité, cataracte, glaucome, décollement de la rétine…
Le traitement associe des corticoïdes ou anti-inflammatoires non-stéroïdiens (aspirine…) ainsi qu’un dilatateur de pupille (atropine) à un traitement plus spécifique (antibiotique, antiparasitaire…).
Le traitement doit être très rapide et durera au moins un mois.
Source : veterinairedes3ifs.com

crbst_ds1d0ed1
Sclérose liée à l’âge :
Lorsque le cheval vieillit, un nombre croissant de cellules sont produites au niveau de l’équateur tandis que le volume disponible à l’intérieur de la capsule n’augmente pas en conséquence. Ceci se traduit à terme par une densification du noyau, due à la compression de plus en plus marquée des cellules internes.
De plus, ce phénomène s’accompagne également d’une diminution de la proportion des protéines solubles au profit des protéines insolubles dans la matrice cristallinienne.
Il en résulte une augmentation de la réflectivité du cristallin qui prend un aspect brumeux. Ce phénomène est appelé sclérose nucléaire. Bien que moins fréquente que dans l’espèce canine, elle est observée chez les chevaux âgés de 10 à 20 ans ou plus. La transparence du cristallin est préservée, car il est possible de voir le fond d’œil à l’examen ophtalmologique. En outre, vu les faibles capacités d’accommodation de l’œil du cheval, aucun phénomène de presbytie n’est observé.
La sclérose cristallinienne n’affecte donc pas la vision et c’est pourquoi il est important de la différencier d’une cataracte sénile vraie.
Source : Thèse du Docteur Vétérinaire Isabelle GERVAIS

La cataracte :
La cataracte est caractérisée par toute opacité ou altération de l’homogénéité optique du cristallin. Elle peut impliquer une, plusieurs ou la totalité de ses composants : capsule, épithélium antérieur, cortex, noyau adulte ou embryonnaire. Elle peut également être unilatérale ou bilatérale.
Les opacités extra-cristalliniennes en contact direct avec la capsule ne sont pas considérées comme cataracte en tant que telle. Elles sont néanmoins incluses dans le diagnostic différentiel du fait de leur association fréquente avec des cataractes vraies ainsi que de leur potentiel cataractogène .
Source : Thèse du docteur Vétérinaire Isabelle GERVAIS

La cataracte chez le cheval

La fourbure

fourbure-1
Pieds fourbus

La fourbure est une maladie des sabots. Il s’agit d’un accident atteignant l’état général du cheval et pas seulement des pieds. D’abord aiguë et brutale, elle peut laisser des séquelles chroniques.

C’est une congestion inflammatoire aiguë du pied. En raison de l’inextensibilité relative de la boîte cornée, elle entraîne un arrêt circulatoire localisé avec ischémie des tissus. Il se produit une désunion entre les structures osseuses et cornées, provoquant le basculement de la troisième phalange vers l’avant, caractéristique de cette affection. À l’extrême, la troisième phalange peut perforer la sole. Il s’agit là d’un cas gravissime.
Les causes : La surconsommation brutale d’aliments riches en amidon (pain de mie, brioche, pain non-sec…). L’exercice trop prolongé, trop intense, éventuellement par temps chaud peuvent être responsable d’un état congestif massif caractérisé par une forte accentuation d’acidité lactique dans l’organisme.
Une fourbure chronique peut se manifester suite à une fourbure aiguë.

L’animal présente des muqueuses rouges violacées. Son regard est inquiet. Ses muscles sont tétanisés, le sujet présente de grandes difficultés à se déplacer. Il montre une grande raideur reste figé dans une attitude très caractéristique, l’encolure tendue, les membres maintenus vers l’avant de manière à privilégié l’appui en talon. On dirait que l’on tire le cheval par la queue. Ses pieds sont très chauds et douloureux, appuyé en talon le pouls digital très fort et très accéléré.
Traitement : C’est une maladie très grave, qu’il ne faut absolument pas prendre à la légère. Votre 1ère démarche doit être d’appeler le vétérinaire en urgence. Celui-ci pourra lui administrer des anti-inflammatoires, un tranquillisant et un anti-histaminique.
Il est important aussi de voir avec votre maréchal s’il est possible ou non de faire une ferrure orthopédique pour soulager les pieds de votre équidé.

 

 

fourbure_grand

La vision du cheval

L’anatomie de l’œil :
Le cheval est l’animal qui possède l’œil le plus volumineux par rapport à son poids.

– L’orbite est la cavité dans laquelle est logé l’œil ; elle le protège des traumatismes.
La paupière protège l’œil et permet d’étaler sur celui-ci le film lacrymal : sorte de gel qui permet d’hydrater l’œil.
Ce film lacrymal est secrété par 4 glandes différentes, reparti sur l’ensemble de l’œil par les paupières, puis éliminé par les canaux lacrymaux.
L’œil est ensuite composé de plusieurs couches et de plusieurs compartiments :
La cornée est la première couche du globe oculaire. C’est cette couche fragile qui nécessite d’être constamment hydratée par le film lacrymal.
Derrière la cornée, se trouve un compartiment contenant l’humeur aqueuse, gel transparent constamment filtré et renouvelé. L’équilibre entre sa production et son élimination détermine une certaine pression (pression intra oculaire, qui est chez le cheval comprise entre 14 et 22 mmHg).
Un défaut d’élimination provoque une hypertension intra oculaire, appelée glaucome.
En arrière du compartiment renfermant l’humeur aqueuse se trouve l’iris : cet organe est coloré (il donne la couleur des yeux). Il varie du doré au marron en passant par le bleu. Certains chevaux ont également les 2 iris de couleurs différentes, on parle d’hétérochromie, ou plus communément de cheval aux yeux vairons.

Oeil1 schema-de-l-oeil,762,image1,fr1387196078,H600

Le champ visuel :
L’œil du cheval est situé, comme pour toutes les proies, sur le côté de la tête, contrairement aux prédateurs dont les yeux sont situés à l’avant de la tête : cela lui permet d’avoir une vision plus large (et ainsi de pouvoir repérer les prédateurs) car son champ de vision monoculaire (d’un seul œil) est très étendu.
Chaque œil possède une vision à 146°, ce qui lui donne un champ de vision de 340° sur les 360°
qui l’entoure. La vision binoculaire, c’est-à-dire ce qu’il voit avec les 2 yeux en même temps couvre un champ de 65 °.
L’inconvénient de la position latérale des yeux est que le bout de son nez fait écran a sa vision frontale : le cheval, selon la position de sa tête ne peut pas voir une zone allant jusqu’à 2 m devant lui.
Lorsque le cheval pâture, sa tête est à la verticale ; il possède alors une zone aveugle juste en haut de son front, mais peut voir arriver de loin les prédateurs grâce à son vison monoculaire.
Pour fixer un objet précis au loin, il relève alors la tête, et peut se servir de sa vision binoculaire
(stéréoscopique) : cette zone aveugle est rejetée vers le haut.
Le cheval ne voyant pas le bout de son nez, il apprend à attraper une friandise qu’on lui tend par mordillement. Cette notion est importante dans son éducation, pour ne pas que le cheval se transforme en mordeur.
Néanmoins, le cheval possède pour compenser des « vibrisses », c’est-à-dire de longs poils sur le bout de son nez, extrêmement tactiles, qui lui permet d’identifier ce qu’il ne peut pas voir.
En plus de l’angle mort formé devant son front, le cheval possède un angle mort juste derrière lui, c’est pourquoi il est indispensable de lui parler pour se signaler lorsqu’on passe derrière lui sous peine de l’effrayer et de déclencher chez lui une réaction de défense comme une ruade.
Enfin, notons que la pupille du cheval est horizontale (contrairement à celle du chat par exemple, qui est verticale) : cela lui permet d’avoir une bonne vision panoramique, même lorsque la pupille est rétractée ( le myosis, c’est-à-dire la rétraction de la pupille a lieu lorsque la lumière est intense).

info-visualworldf2

 

Acuité visuelle et accommodation :
L’acuité visuelle est la capacité de voir un petit objet situé le plus loin possible. Celle du cheval est 0.6 fois celle de l’être humain, 1.5 fois celle du chien et 3 fois celle du chat, c’est-à-dire que sa faculté à percevoir les objets éloignés avec netteté est bien moindre que celle de l’homme mais bien meilleure que celle du chien ou du chat.
Leur pouvoir d’accommodation (c’est-à-dire la capacité de changer la forme de leur « lentille », le cristallin, pour avoir une vision nette d’un objet quelque soit sa distance) est très limité : le cheval aura tendance à bouger la tête pour faire apparaître l’objet qu’il veut regarder dans la partie nette de son champ de vision.
On a longtemps avancé que les chevaux n’avaient pas la vision de la profondeur. Cette idée est fausse : même si cette capacité est bien moindre que celle de l’humain (car pour obtenir les impressions de profondeur, il faut se servir de la vision stéréoscopique, c’est-à-dire des 2 yeux), elle est pourtant suffisante pour que le cheval puisse juger de la hauteur et de la profondeur des obstacles qu’il aura à franchir.
Les prédateurs possèdent une vision de la profondeur beaucoup plus nette, car leurs yeux étant situés sur l’avant, le champ de vision binoculaire (avec les 2 yeux) est beaucoup plus large.
Lorsque le cheval fait jouer sa vision binoculaire, on peut voir ses oreilles se diriger vers l’endroit qu’il regarde.
On considère que chez les poulains, la vision est suffisante très rapidement, car on remarque que l’animal en bonne santé se cogne peu dans les premiers jours de sa vie.

Vision nocturne et vision des couleurs :
L’œil possède 2 types de récepteurs au niveau de la rétine, les bâtonnets et les cônes.Les cônes servent dans la lumière vive et les bâtonnets dans l’obscurité. Le cheval possède 20 fois plus de bâtonnets que de cônes : il possède donc une bonne vision crépusculaire (dans l’obscurité).
Il a cependant été montré que le cheval préfère vivre dans des zones éclairées et qu’ils ont peur du noir : les chevaux à qui on a appris à allumer la lumière de leur box le font volontiers.
Le cheval possède en outre une couche réfléchissante à l’intérieur de l’œil, qui permet de faire « rebondir » une partie de la lumière qui pourrait être perdue : on appelle cette couche réfléchissante le tapetum lucidum ; c’est elle qui est responsable de la réflexion de l’œil dans la nuit lorsqu’il est éclairé, par exemple par des phares.
C’est pourquoi on estime que le cheval doit pouvoir voir dans l’obscurité bien mieux que l’être humain, même si il n’y distingue pas bien les détails. Le passage d’une vision de jour (diurne) à une vision de nuit (nocturne) se fait lentement, car les bâtonnets doivent progressivement s’adapter : quand un cheval à la lumière du jour doit rentrer un van, il est probable que celui-ci représente pour lui un « trou noir ». C’est pourquoi les chevaux ont naturellement peur de monter dans un van. Un van éclairé de l’intérieur, permet de faciliter l’embarquement, tout comme le fait de laisser le aux yeux du cheval de s’habituer à l’obscurité.
La vision des couleurs chez les animaux est difficile à établir même si on sait aujourd’hui que les chevaux voient le monde en couleur. La vision de couleurs est liée aux cônes. La plupart des êtres humains possèdent 3 types de cônes(qui distinguent le rouge, le bleu et le jaune).
Cependant, certains d’entre eux ne possèdent que 2 types de cônes : ils pourront toujours voir les couleurs, mais auront des difficultés à distinguer 2 couleurs, comme le rouge et le vert par exemple.
Le cheval, lui aussi ne possède que 2 types de cônes (le cône « rouge » est absent). Il verra donc le monde en couleur, mais a probablement certaines difficultés à distinguer certaines couleurs l’une de l’autre, comme le rouge et le jaune par exemple.

Les maladies de peau

Comme chez les humains, nos amis, les équidés peuvent contracter des maladies de peau. Nous vous détaillons les plus communes:

La teigne :
Il s’agit d’une mycose courante contractée par le contact du champignon ou de ses spores. Le contact se fait par l’intermédiaire du matériel de pansage et/ou par le contact de pièces de harnachement, de couvertures. Le fait de se servir du même matériel pour plusieurs chevaux peut donc aider à diffuser la maladie. La contagion peut également se faire par intermédiaire de l’homme et des chiens qui se trouvent en présence des chevaux. Attention : la teigne est contagieuse pour le cheval et pour l’homme ! La teigne se reconnaît par la présence de dépilations rondes parfois groupées (zone de poil qui tombe), parfois réparties sur la robe, de squames, de croûtes et de poils qui tombent facilement, laissant la peau dénudée. En cas de doute, un examen de laboratoire confirmera le diagnostic. Au cours d’un traitement contre la teigne, il sera indispensable de désinfecter tous les éléments de harnachement ainsi que le matériel de pansage. L’écurie doit également être nettoyée à fond. Le traitement consiste généralement en l’application d’une lotion antifongique vétérinaire, qui tue les champignons, mais pas les spores. Après quelques jours, les spores se transforment en champignons. Il faut alors répéter l’application. Dans les cas graves, un traitement par voie orale peut être mis en place, demandez conseil à votre vétérinaire.

m_78900536_0
La teigne

 

Les dermatites : maladies allergiques
Un cheval développe parfois une sensibilité à certaines matières qui entrent en contact direct avec sa peau, celle-ci peut ensuite réagir par une chute de poils, une rougeur et des démangeaisons ; le cheval va se gratter. La pathologie allergique que l’on rencontre le plus souvent est la dermite estivale récidivante causée par une allergie à la salive de petits moucherons qui piquent le cheval.
N’hésitez pas à demander conseil à votre vétérinaire.
C’est une pathologie semblable à la teigne et à la dermatophytose. C’est une pathologie allergique. Dans ce cas, l’agent est une levure, les lésions peuvent être confondues avec la teigne même si dans les cas typiques, on observe de vastes plages de peau couvertes de petites croûtes qui peuvent tomber et, quand on tire sur les poils en bordure de lésions, on arrache une petite touffe dont les poils sont collés entre eux à la base, un peu comme un pinceau. Dans ce cas, il faut enlever les croûtes ( les levures sont à l’abri dessous ) et laver la peau avec un shampoing spécial puis bien séché ( l’humidité est la meilleure amie des champignons et des levures). Depuis quelque temps, un traitement préventif existe, il faut le commencer avant l’arrivée des insectes donc, avant le printemps.

dermite-estivale-cheval-1
Dermatites estivales du cheval

 

La gale de boue : les crevasses
La dénomination gale est impropre parce qu’il ne s’agit pas d’une vraie gale. La gale étant une maladie provoquée par des acariens. Il s’agit d’une infection bactérienne favorisée par la présence d’humidité, une mauvaise hygiène du box, de petites plaies cutanées, la présence de boue, mais également la poussière pendant les périodes de sécheresse ou des irritations dues à la tonte. Les chevaux aux extrémités dépigmentées et ceux qui ont un pelage dense et long (Frison, Shire) sont plus particulièrement exposés. La peau humide se fissure, devient rouge et douloureuse, puis forme des crevasses et des croûtes, le cheval peut se mettre à boiter et dans de rares cas une infection peut remonter le long du membre via les voies lymphatiques : on parle de lymphangite. Il faut agir sur l’humidité, mettre le cheval dans un box au sec, et propre. Puis les soins locaux sont très importants.
Avec prudence, il faut retirer toutes les croûtes et si possible tondre (sans tondre le fanon, qui sert de gouttière naturelle) autour pour éviter l’humidité et appliquer des pommades antiseptiques.
Dans les cas graves, une antibiothérapie générale peut être nécessaire, mais la base de tout est de garder la peau de la zone aussi sèche que possible.

lesion-gale-de-boue
La gale de boue

Entretien du pied du cheval

Pour les chevaux en retraite, qui vivent en paddock ou en pré, il y a un minimum de soins à apporter à leurs pieds: un simple parage régulier suffit.
Les pieds doivent être curés tous les jours pour évacuer la terre, c’est l’occasion de vérifier qu’aucun corps étranger ne s’y est piqué et qu’aucun petit caillou n’est coincé dans une lacune médiane (espace vide au centre du sabot au niveau de la fourchette).
 Ces deux phénomènes pourraient provoquer une boiterie par meurtrissure de la sole ou par la formation d’un abcès podal. Il faut également veiller à ce que l’aplomb du pied reste correct, ce qui est de moins en moins évident au fur et à mesure que le cheval vieillit. Un mauvais aplomb est également générateur de boiterie. La mise d’aplomb par parage du pied est confiée à un maréchal-ferrant. En moyenne, il faut le faire tous les 2 à 3 mois en fonction de la rapidité de pousse du sabot. Les chevaux qui ne travaillent pas du tout, restant toujours au pré peuvent être laissés sans ferrure à condition que les soins cités ci-dessus soient assurés avec la même régularité. Il faut alors veiller particulièrement à l’éventuelle apparition de seimes de pré (fissures longitudinales de la paroi du sabot, de bas en haut). Elles doivent être corrigées par un parage du pied et mise en place d’une ferrure jusqu’à guérison. Dans le cas contraire, on risque de voir la corne de la paroi se dérober, la remise en état du pied est d’autant plus difficile et longue.
Les chevaux dont la corne est trop sèche, cassante, devront avoir les pieds graissés régulièrement avec de l’huile de pied de bœuf, ou un onguent de pied du commerce, mais surtout pas avec du goudron qui fera sécher le pied davantage. 
Nombre de chevaux âgés confiés à l’association sont atteints de fourbure chronique.
La corne pousse exagérément en pince. Il s’en suit un aplomb défectueux du pied : le cheval paraît sur les talons, la troisième phalange appuie en pince sur la sole et risque de la perforer. Le cheval boite fortement. L’intervention fréquente du maréchal-ferrant permet alors de soulager l’équidé.

 

Surface_plantaire
poneymalt03
Un exemple de sabots jamais entretenus.