L’histoire de Gitan

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Gitan, petit cheval alezan de 20 ans, entier, qui a passé 19 ans de sa vie dans un paddock à l’abandon, ou presque, à défendre le peu de pitance que l’humain voulait bien lui donner.

Le bilan? Gitan est devenu dominant et agressif envers l’humain. Les propriétaires ont accepté de le céder à notre association, c’est alors que l’aventure commença pour lui comme pour nous.

Nous sommes donc allés le chercher en collaboration avec l’association
« Les Crins de liberté », qui a accepté de le prendre sous son aile, le temps pour nous de nous organiser : le site de notre association n’étant pas adapté pour recevoir un cheval comme Gitan.
Son comportement envers les humains et son manque de socialisation pouvaient générer certains problèmes et risques pour nos bénévoles qui ne sont pas formés pour gérer un tel animal.
Nous remercions leur présidente, Jésahel Juignet, des soins et du temps consacré à ce cheval.

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La seule solution était de l’accueillir dans notre structure. Je peux avouer aujourd’hui que le jour de son arrivée à la maison mon mari et moi même étions dans le questionnement, c’était la première fois que nous nous retrouvions face à un cheval avec un tel traumatisme. Nous n’avions pas d’idées ni de solutions réelles pour l’aborder.Nous avons réussi à le désintoxiquer de sa vie d’avant, ce qui n’a pas été facile malgré tout.
Nous lui avons appris les règles et les limites, comme on le fait avec n’importe quel poulain. Gitan est curieux de tout et apprend vite. C’est un réel bonheur de le voir apaisé.

Il n’en reste pas moins compliqué de lui faire accepter les personnes étrangères, bien qu’il ait beaucoup progressé à ce niveau, il ne tente plus d’agresser ou de mordre à l’approche d’un ou d’une inconnu(e), il cherche juste , comme tout dominant, à s’imposer. 

Nous l’avons fait castrer il y a quelques jours. Si cet acte vétérinaire n’a pas été fait avant c’est que Gitan a fait une myosite (maladie qui attaque tous les muscles).
Sa remise en état a été longue: 10 mois. Physiquement ses muscles dorsaux et fessiers étaient quasiment inexistants, la maladie n’a rien arrangé.
La castration ne changera rien à son caractère ni à son traumatisme mais nous espérons par la suite l’intégrer dans un pré avec nos poulains où il écoulera des jours tranquilles jusqu’à la fin de sa vie.

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