Les pathologies de l’oeil

Les pathologies de l’œil sont nombreuses et le moindre doute nécessite une consultation de votre vétérinaire, car les affections de l’œil peuvent être très graves et provoquer des séquelles irréversibles, voire la cécité complète de l’animal.
De plus, les lésions oculaires sont très douloureuses, et, s’il est important de les traiter rapidement pour éviter les séquelles et accélérer la guérison, la lutte contre la douleur est aussi très importante et doit être effectuée rapidement.
Certains produits prescrits par le vétérinaire peuvent soulager le cheval, comme l’atropine qui permet de dilater la pupille et de diminuer la douleur quand elle est liée à une contraction de l’iris.
Avant d’aborder une description rapide des pathologies les plus fréquemment rencontrées, rappelons qu’un œil sain :

Est humide
Brillant
Bien ouvert
Ne coule pas
La pupille réagit vivement aux variations lumineuses.

Appeler le vétérinaire si :
Un œil ou les 2 yeux coulent
Le cheval ne peut plus ouvrir complètement son œil
Il n’arrive plus du tout à ouvrir sa paupière
Son œil est rouge
Il est sensible à la lumière
Il a le regard vitreux.

La conjonctivite :
C’est une inflammation assez fréquente qui est occasionnée par la poussière ou par des particules qui se trouvent dans le foin, dans la litière ou dans d’autres matières et qui peuvent entrer dans l’œil. Les membranes de la paupière rougissent, se gonflent et les yeux larmoient. Dans ce cas, il est important de traiter la paupière à l’aide d’un antibiotique, d’une pommade ophtalmique ou de la rincer à l’eau chaude à l’aide d’un coton. Si l’œil est très irrité, il est préférable d’attacher le cheval le temps que la pommade agisse pour l’empêcher de frotter l’œil contre le membre antérieur et de se blesser. Une conjonctivite peut également apparaître si des lésions cornéennes ou fluxions périodiques se présentent.
Source : www.soncheval.com

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Une conjonctivite chez le cheval


Fluxion périodique du cheval infection la plus courante chez l’équidé :
Il s’agit d’uvéites récidivantes ou inflammations de l’uvée (structure interne vasculaire de l’œil). Les origines en sont très variées : infections virales ou bactériennes ; parasitisme ; traumatismes, mais également un certain nombre de causes inconnues (irritante, allergique ?).
Les symptômes sont, en premier lieu, une douleur de l’œil, un larmoiement, la fermeture des paupières, parfois un gonflement des paupières puis un aspect bleuté de la cornée. On constate surtout un myosis (fermeture de la pupille) et une modification de texture et de couleur de l’iris. Les conséquences peuvent être nombreuses et graves : cécité, cataracte, glaucome, décollement de la rétine…
Le traitement associe des corticoïdes ou anti-inflammatoires non-stéroïdiens (aspirine…) ainsi qu’un dilatateur de pupille (atropine) à un traitement plus spécifique (antibiotique, antiparasitaire…).
Le traitement doit être très rapide et durera au moins un mois.
Source : veterinairedes3ifs.com

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Sclérose liée à l’âge :
Lorsque le cheval vieillit, un nombre croissant de cellules sont produites au niveau de l’équateur tandis que le volume disponible à l’intérieur de la capsule n’augmente pas en conséquence. Ceci se traduit à terme par une densification du noyau, due à la compression de plus en plus marquée des cellules internes.
De plus, ce phénomène s’accompagne également d’une diminution de la proportion des protéines solubles au profit des protéines insolubles dans la matrice cristallinienne.
Il en résulte une augmentation de la réflectivité du cristallin qui prend un aspect brumeux. Ce phénomène est appelé sclérose nucléaire. Bien que moins fréquente que dans l’espèce canine, elle est observée chez les chevaux âgés de 10 à 20 ans ou plus. La transparence du cristallin est préservée, car il est possible de voir le fond d’œil à l’examen ophtalmologique. En outre, vu les faibles capacités d’accommodation de l’œil du cheval, aucun phénomène de presbytie n’est observé.
La sclérose cristallinienne n’affecte donc pas la vision et c’est pourquoi il est important de la différencier d’une cataracte sénile vraie.
Source : Thèse du Docteur Vétérinaire Isabelle GERVAIS

La cataracte :
La cataracte est caractérisée par toute opacité ou altération de l’homogénéité optique du cristallin. Elle peut impliquer une, plusieurs ou la totalité de ses composants : capsule, épithélium antérieur, cortex, noyau adulte ou embryonnaire. Elle peut également être unilatérale ou bilatérale.
Les opacités extra-cristalliniennes en contact direct avec la capsule ne sont pas considérées comme cataracte en tant que telle. Elles sont néanmoins incluses dans le diagnostic différentiel du fait de leur association fréquente avec des cataractes vraies ainsi que de leur potentiel cataractogène .
Source : Thèse du docteur Vétérinaire Isabelle GERVAIS

La cataracte chez le cheval